La question est un peu provocatrice et c’est volontaire. J’en fais quoi de quoi ? Est-ce que la question est “j’en fais quoi de cette information” ou “j’en fais quoi de ce collaborateur” ?
Pas facile comme situation pour un manager. Et si en plus vous êtes son N+2 ? Déjà que ce n’est pas facile dans la vie privée alors dans la vie professionnelle, vous imaginez ? Et en plus si vous êtes dans un pays autre que le votre, cela se corse ! (Effectivement j’en viens… 😉
Le GBS (Gros Bon Sens) va nous aider !
1 – Traiter l’autre comme j’aimerai être traité
La démarche est “traiter l’autre comme vous aimeriez être traité si vous étiez à sa place. Eh oui, souvenez-vous que nous odeurs sont plus difficiles à percevoir que celles des autres. Alors peut-être que vous aussi vous avec un problème, pourquoi pas ? Comment aimeriez-vous être traité ?
Personnellement, je pense que j’aimerais être traité avec bienveillance. Et vous, qu’en pensez-vous ?
2 – Discrétion
Restons connectés au premier principe. Aimeriez-vous que cela soit jeté en pâture dans les autres ?
3 – Conscience
Toujours connecté au principe 1. Êtes-vous conscient de toutes vos odeurs, vous-même ? Vraiment toutes ? C’est peut-être pareil pour l’autre.
4 – Changement possible ?
Et vous pouvez vous changer votre odeur ? Peut-être bien que oui… Ou peut-être bien que non ! Certaines odeurs sont liées à une maladie en cours… (Crise d’acétone, kystes graisseux…) Alors qu’y faire ? Peut-être qu’il est nécessaire de garder simplement nos distances…
5 – Comment le dire ?
Et vous comment aimeriez-vous qu’on vous le dise ? Parce qu’en fait, si vous voulez changer quelque chose chez l’autre c’est pour quoi faire ? C’est bien parce que vous voulez continuer à collaborer avec cette personne, non ? Alors comment vous parleriez à une personne avec qui vous voulez continuer à travailler ? Calmement ? Certainement, mais encore ? En annonçant des faits et non des jugements sur l’origine de l’odeur ? Ou en accusant l’autre de cet état de fait ? Comment exprimez-vous vos propres besoins ? Savez-vous le faire ?
6 – Culture
Connaissez-vous les coutumes du pays dans lequel vous évoluez ? Croyez-vous qu’au Maroc, ou au Vietnam on ait les mêmes perceptions des odeurs dites agréables ou non ? Comment perçoit-on les odeurs corporelles dans cet endroit ? Savez-vous que pour certains l’odeur corporelle et un facteur de séduction important ? Pourquoi d’autres masquent-ils les odeurs avec un, parfum très fort voir insupportable pour d’autres.
7 – Préparation à l’action
Alors maintenant vous savez ce que vous allez dire ? Et si vous passiez à l’action !
On fait le point ? Moi j’aime bien la méthode CQQCOQP… Exemple :
- Comment ? En tête à tête
- Qui ? Moi je ne le fais pas dire par quelqu’un d’autre que moi
- Quoi ? Je parle de l’odeur, la prise de conscience de l’odeur et de mes besoins spécifiques face à la situation
- Combien ? 1 fois
- Où ? Dans mon bureau
- Quand ? Demain matin
- Pourquoi ? Parce que cela m’empêche d’être efficace quand je travaille avec cette personne
- Pour quoi ? Pour pouvoir travailler ensemble dans la bonne humeur et la joie
Et hop ! C’est parti ….Et vous comment répondez-vous à toutes ces questions? Parler de l’odeur c’est intime non ? Pas facile à faire ? Et si nous travaillons ensemble sur l’assertivité ? savoir poser des limites… etc… Il y a du boulot, hein ?
Le sujet est délicat, félicitations d’avoir “osé”. Il y a effectivement du boulot pour réussir à trouver les bons mots pour que ce soit recevable et constructif pour la personne avec qui l’on apprécie de travailler, mais qui a ce problème.
Valérie ? Qui a ce problème ? Tu ne crois pas que je vais en parler ici ? On se téléphone ?