Connaissez-vous le présentéisme ? C’est le nouveau mal Français dont on commence à parler mais qui est si méconnu. Tout d’abord le présentéisme est l’opposé de l’absentéisme qui lui est facilement identifiable. C’est donc très simple, non ? Et bien non ! Ce n’est pas si simple :
Le présentéisme a une autre version. C’est “Etre présent au travail sans avoir la productivité dite “normale”. C’est à dire “Je suis là” mais “je ne suis pas là pour mon entreprise” car pendant ma présence je ne suis pas rentable soit que je fais des tâches qui ne rapportent rien à mon organisation, soit que je suis en train de penser à autre chose.
Il y a plusieurs types de présentéisme :
- Je fais des choses autres que ce pourquoi je suis payé
- Je suis présent tard le soir pour me faire bien voir par mes supérieur
- Je suis présent alors que je suis malade
- Je fais des heures supplémentaires et je ne suis pas payé.
Bien-sûr chacune de ces raisons sont un facteur différent mais toutes ces raisons concourent à une démotivation du personnel en général et donc une perte importante dans l’entreprise. Des études récentes prouvent que le présentéisme coute plus cher que l’absentéisme. Etonnant non ?
Je vais vous donner un exemple qui est le présentéisme compétitif qui se développe dans certaines organisations en cours de mutation (comme certaines collectivités locales et territoriales). Dans ces organisations les cadres lisent et surtout “répondent” à leur emails professionnels après 22:00 ! C’est la course à l’échalote ! Qui travaillera le plus tard entre deux séries télévisées ? A tel point que certaines organisations en son arrivées à “bloquer” la lecture des emails entre 20:00 et 7:00 du matin pour éviter ce genre de course !
Alors comment lutter contre ce nouveau fléau ? Il est clair que la question du sens du travail est au coeur de la démarche.
- Pourquoi est-ce que je me lève le matin ?
- Pourquoi je fais le travail que je fais ?
- En quoi est-ce important pour moi ?
- Comment est-ce que cela participe à MA réalisation personnelle ?
La psychologie positive et la démarche appréciative qui en dérive sont des pistes à creuser en entreprise. Une des raisons qui font que le coaching aujourd’hui se transforme pour intégrer complètement tous les apports des découvertes de la psychologie positive. En effet quand quelqu’un utilise ses forces pour réaliser un objectif auto-concordant alors son engagement est très fort et le présentéisme n’est plus nécessaire … Un bon exemple est l’utilisation de l’appreciative inquiry dans l’entreprise pour lutter contre les risques psycho-sociaux… tout en accompagnent le changement et en augmentant l’engagement de chacun en redonnant du sens à son travail.
Et si on échangeait là dessus ?
Rétroliens/Pings