chaineQuand nous sommes jeunes, c’est-à-dire bébés ou jeunes enfants, nous sommes souvent contrôlés par nos émotions. En grandissant, nous mettons en place des stratégies pour contrôler celles-ci. En effet la vie en société serait très difficile si nous laissions nos émotions contrôler l’intégralité de notre vie.

Bien sûr de tant en tant nos émotions prennent le dessus et nous nous laissons emporter par celles-ci dans des peurs qui annihilent nos moyens, ou des colères dévastatrices.

Alors nous avons mis au point des techniques, ou appris celle-ci lors de cours de développement personnel. Nous avons, aussi, appris à nous distraire de nos émotions désagréables en occupant notre esprit avec la nourriture, la télévision, la musique, les livres ou les jeux.

Plus nous vieillissons et plus les distractions augmentent, pour atteindre le même objectif. Cet objectif qui est “ne pas vivre des émotions négatives”. Nous avons mis en place d’autres stratégies moins anodines, comme, s’immerger à se perdre dans le travail, s’adonner à la religion, les jeux vidéos, la pornographie, le sport, le jardinage, la drogue, l’alcool, la cuisine, la danse…

Nous avons appris à fuir les situations qui génèrent des émotions désagréables, par exemple, nous ne prenons plus l’avion, ou ne sortons plus au restaurant, ou au cinéma… Et cela pour éviter la foule, l’attente, l’intimité ou la solitude.

Et nous avons mis en place des stratégies qui peuvent nous apporter un répit en nous faisant oublier notre douleur émotionnelle. Par exemple :

  • Utiliser des stratégies de résolution de problème constructives,
  • utiliser des méthodes orientées solutions,
  • faire des listes (TO DO)
  • Recadrer le sens et changer de point de vue
  • Critiquer ou blâmer les autres et/ou les situations.
  • Défendre sa position en des combats épiques
  • Positiver en permanence en affirmant tout en positif, surtout pas de négatif
  • Se répéter des phrases comme des mantras. Pas exemple : “ça va aller”, “Ce qui ne tue pas rend plus fort”, etc.
  • Prétendre que ce n’est pas important
  • Banaliser les problèmes des autres et/ou de soi-même
  • Se comparer avec ceux qui sont dans une situation encore plus difficile

Puis nous avons ingéré toutes sortes de choses de la pizza, le chocolat, et/ou la crème glacée… Ou l’alcool, le tabac, l’herbe pas toujours médicinale… D’autres substances pharmaceutiques ou non, de drogues diverses…

Et malgré toutes ces stratégies toutes plus ingénieuses les unes que les autres … Nous ne nous libérons jamais complètement de notre douleur émotionnelle.

Et cela pour une raison simple : “Pour vivre une vie humaine pleine et riche de sens, nous devons passer par des évènements qui peuvent générer des émotions quelquefois désagréables. Même si le sens est présent… Même si nous sommes motivés… Tout n’est pas agréable à vivre. Nous ne nageons pas dans un océan de bien-être.

Regardez le nombre de choses que vous n’avez pas faites dans votre vie parce que cela génère des émotions désagréables, de la peur, de la crainte, du dégout…

Vous avez des enfants ? Cela génère des émotions et des sentiments qui donnent du sens à nos vies, n’est-ce pas ? Et pourtant ! Regardez dans votre vie le nombre d’émotions désagréables que cela génère : La peur, la tristesse, l’inquiétude, la colère, la frustration, et j’en passe !

Alors, d’après vous avoir des enfants ça donne du sens ou pas ? Cela donne toujours du sens à vos vies ? Oui… Et pourtant cela génère des émotions négatives ! CQFD…

Vivre une vraie vie veut dire que nous allons vivre des émotions négatives pour pouvoir vivre notre vie.

Alors que faire ? Et si vous appreniez l’expansion… C’est-à-dire laisser de la place à vos émotions négatives au lieu de lutter contre ? Vous ne savez pas comment faire ? Et si vous en parliez avec un psychologue ou un coach qui pratique ACT ? On est au coeur de la thérapie d’acceptation et d’engagement. (À suivre).