Quand on se questionne sur la nature du bonheur, on en arrive souvent à confondre bonheur et réussite. Or les études récentes sur la psychologie positive nous le prouve de manière scientifique maintenant réussite ne signifie pas bonheur. La réussite matérielle (avoir du fric) ne signifie pas “Je suis heureux”. Bien entendu quand la manque de revenus est criant, il nuit à la qualité de notre vie et alors le manque de fric, signifie bien déficit de bonheur mais l’inverse n’est pas vrai.
Les études de Daniel Kahneman, prix Nobel d’économie, n’ont mis que peu d’argument en faveur d’un lien hypothétique entre richesse et bonheur. Les individus ayant des revenus supérieurs déclarent vivre à peine plus de moments heureux que les autres, voire même à contrario, ils sont plus tendus et ne consacrent que peu de temps aux occupations agréables. On peut s’étonner du fait que certains deviennent riches et se mettent à déprimer. Combien de personnes après avoir réussit, sombrent dans la dépression, l’alcool ou la drogue ?
Pour qu’il y a bonheur il faut qu’il y ait :
- Plaisir (bénéfice immédiat)
- Sens (bénéfice futur)
C’est nécessaire sans être suffisant, et il faut bien commencer par quelque chose. Alors si nous nous penchions aujourd’hui sur ces paramètres seulement ? Pour commencer ?
Combien de temps passez-vous chaque jour dans des activités qui regroupent ces deux caractéristiques à la fois ? Vous trouverez sur ce blog un article sur comment évaluer ce que je fais, quand je le fais : “Comment faire ce qui est important ?“
Comment se fait-il que je ne fasse pas plus souvent ce qui est “Important et non urgent” ? Ce qui fait sens pour moi ? Eh bien souvent c’est la peur qui justifie cela : “La peur du regard des autres”, “la peur de la pénurie”, “la peur de réussir”, “la peur de l’échec”. ce sont toutes les peurs de procrastination qui nous paralysent.
Comment sortir de cet écueil du temps qui passe et qui nous éloigne du bonheur ? Pour répondre à cette question, je vais revenir ici sur un autre article que j’ai écrit sur le coaching : “A quoi sert le rituel dans le coaching ?“
Une manière de sortir de là est de créer ses propres rituels pour entrer dans sa zone d’influence. La zone où tout est sous notre contrôle. L’idée de base est de reprendre le sens d’un rituel. C’est quoi un rituel ? C’est un ensemble de procédure dont le but est de passer d’un espace d’un certain type (Exemple : espace normal) à un autre espace d’un autre type (Exemple : espace sacré) en provoquant un changement d’état de celui qui le pratique.
Quelques exemples :
- Le rituel de la messe pour les Chrétiens
- Le rituel de la prière pour toutes les religions
- Les ablutions qui initient le passage à la prière pour les Musulmans
- Les préliminaires amoureux
- La mise en situations pour les sportifs par le rebond 3 fois de la balle de tennis ou la respiration controlée
- D’une certaines manière le rituel du salut quand nous visitons quelqu’un
- Le rituel du thé
- Le salut au début et à la fin d’un combat dans les arts martiaux.
En fait dans le cas qui nous intéresse, ce serait le moyen de passer d’un espace non important à un espace important. Passer dans un espace sacré n’est pas anodin. car étymologiquement ce qui est sacré, est “ce”, pourquoi, je peux me sacrifier (voir mon article : “Une recette qui donne du sens à la vie ?“). C’est donc ce qui fait “sens” pour moi.
Le rituel donc va me mettre sur la “voie du sens”. Il ne reste plus qu’à l’entouré de plaisir immédiat et j’ai la recette : “Un rituel agréable, qui me remets dans le sens de la vie” c’est à dire un rituel agréable qui me rapproche de mon essence. Vous connaissez maintenant les activités qui font sens pour vous et la manière de mettre en place le chemin vers elles.
Quelques exemples de rituels qui me sont personnels :
- Chaque matin me lever avant le soleil pour pouvoir méditer 30 minutes
- (Rituel de couple) Lorsque mon épouse rentre du travail. J’arrête de travailler, et me déconnecte de mon ordinateur ou de toute autre activité. Tandis qu’elle va se rafraichir pour la soirée, je nous installe confortablement autour d’un boisson chaude ou froide selon la saison. Et simplement nous nous asseyons pour apprécier notre échange. Elle me raconte ses actions de la journée. Et je trouve une raison de la féliciter sur une/des action(s) du jour et je lui indique pourquoi je suis heureux d’être son conjoint. Puis elle écoute les actions de ma journée, et elle me félicite sur une/des action(s) du jour et m’indique pourquoi elle est heureuse d’être mon conjoint.
- Chaque soir dans ma salle de bain pendant le brossage des dents, je fais la liste des tous les gens merveilleux rencontrés et de leurs qualités, et je me félicite d’être qui je suis pour avoir vécu cette journée car j’ai fait cette chose de bien aujourd’hui …. (je la détaille)
- Chaque semaine je prends mon téléphone et j’appelle ma mère simplement pour lui dire que je l’aime
- Lorsque je rentre dans mon bureau pour la première fois du jour, je prends le temps de méditer (10 min) tandis que je brûle une feuille de papier d’Arménie.
Vous pouvez compléter cette liste avec les vôtres ? A vos claviers 😉
Je commence ma journée par ma petite séance de yoga ( 30 min) avec toujours la même musique ( Deva Premal) et un citron chaud avec 2 cuillerées à soupe de graines de CHIA.
Rien que ça c’est important.
et la routine? C’est un rituel?
Il arrive effectivement que certains rituels soient “routiniers”. Il est important de comprendre que la routine elle, n’est pas par définition un rituel. Pourquoi ?
La fonction du rituel est de faire passer celui qui le pratique d’un espace “profane” à un “espace sacré”. C’est à dire qui à du sens !
Or la routine elle, en général ne nous rapproche pas de ce qui fait sens pour nous. Et je dirai même que en général, la routine nous éloigne de notre essence simplement en nous “protégeant de nos peurs” c’est à dire en nous mettant dans une stratégie d’évitement et non une stratégie de construction.
Une stratégie d’évitement a même tendance à nous emprisonner dans des automatismes prévisibles par ceux qui les connaissent, comme c’est le cas dans ce que pointe l’énnéagramme (par exemple)
C’est en détectant les phases où nous sommes “en routine” que l’on peut identifier nos peurs de procrastination.
J’ai écris quelques articles là dessus.
Merci de votre intervention qui me permet de clarifier mes propos.
A bientôt