Savez vous combien en pourcentage de personnes sont atteints d’un handicap “non visible” ? D’après vous ? 30%, 50% ou 80% La réponse est 80%
Et combien en pourcentage les personnes en fauteuils roulants représentent ? Je ne vais pas faire durer le suspens, c’est seulement 3% !
De plus, savez combien de personne handicapées qui travaillent sont reconnues “TH” (Travailleur handicapé) ? D’après vous ? 30%, 50% ou 80 % ? La réponse est : 30 % seulement.
Quand on sait que le taux de chômage pour les personnes handicapées est de 250% supérieur au taux de chômage global… On a une idée, du pourquoi les personnes handicapées ne courent pas après le statut de travailleur handicapé, et vivent plutôt en essayant de ne pas reconnaître leur handicap sauf quand elles ne peuvent plus le faire !
J’y suis moi-même passé par là… Je suis en situation de handicap depuis 1996 et je n’ai réellement accepté ma situation de travailleur handicapé que en… 2011 !!!! Ce n’est pas vieux hein ?
Bien sûr, j’avais depuis 2006 la carte qui permet d’éviter les files d’attentes que je ne pouvais plus supporter physiquement et aussi la carte de stationnement pour me permettre un accès plus rapide aux diverses commodités en fonction de mon état….
Mais je dois aujourd’hui reconnaître, que ma vie a réellement changé, depuis que j’ai ENFIN, accepté ma situation et mon handicap.
En ce moment j’accompagne des personnes, et oui, je suis coach, donc c’est mon boulot d’accompagner les gens vers leurs objectifs ;), sur le sujet brûlant :
Comment présenter son handicap en entreprise et comment le gérer ?
Car contrairement aux idées reçues “Handicap n’est pas, synonyme de, perte de performance dans l’entreprise. Il existe bien des moyens de gérer son handicap.
Bien entendu, on pense tout de suite aux postes ergonomiques et aux adaptations de bâtiments (plans inclinés, etc…)… Mais pour les 80% de personnes aux handicaps non visibles, comment gérer son handicap ?
- Souvent cela passe d’abord, par équilibrer sa vie et ses domaines de vie.
- C’est accepter le changement et s’y préparer. c’est souvent accompagner le changement et donc connaître les phases du modèle du Hudson par exemple…
- C’est travailler à entretenir son camp de base…
C’est… Un travail d’abord “PERSONNEL” !!!!
Et la nécessité de ce travail personnel passe par … LA PRISE DE CONSCIENCE QUE NOUS SOMMES LES PREMIERS RESPONSABLES (pas coupables 😉 Seulement responsables) DE NOS CHOIX.
Et de se souvenir de la phrase de Viktor Frankel :
“Entre le stimulus extérieur et la réponse que nous donnons,
nous avons la liberté de choix”
Lors de mes derniers accompagnements, j’ai souvent rencontré, d’abord, la remarque :
“Mais cela sert à quoi de savoir présenter son handicap ? Moi je n’en parle pas ! Cela évite de faire peur aux autres et surtout aux employeurs…”
Eh bien cela est FAUX : “Ne pas en parler c’est justement faire peur aux employeurs… Vous avez quoi à cacher ?” Savoir présenter son handicap est un moyen de montrer sa capacité d’adaptation et de présenter les avantages réels que nous avons en tant que travailleur handicapé.
A la fin du compte, les personnes accompagnées reconnaissent : “Je suis plus à l’aise face aux autres, et je sais quoi répondre quand on me questionne au lieu d’essayer de noyer le poisson, et finalement mettre tout le monde mal à l’aise.”
Il ne s’agit pas de se plaindre, ou de se faire plaindre …. Ne pas entrer dans le triangle de Karpman (Sauveteur-Victime-Persécuteur) où n’oublions que c’est la victime souvent qui déclenche le jeu psychologique. Alors comment ne pas entrer dans le jeu psychologique ? D’abord être factuel… Et pour cela ? Il est nécessaire d’accepter de se regarder en face… Avec son handicap. Et pour cela la méthode la plus adaptée que j’utilise est l’Appreciative Inquiry ….
C’est quoi ? Demandez… ou regardez sur ce blog….
Bien à vous
Rétroliens/Pings