6a00d834209e6353ef017ee4193cb7970dLes 3 questions fondamentales de l’humanité sont à peut près du type :

  • D’où est-ce que je viens ?
  • Qui suis-je ?
  • Où vais-je ?

Ce que Pierre Dac disait : “En ce qui me concerne personnellement, je suis moi, je viens de chez moi et j’y retourne

Quant à Pierre Desproges lui, il écrivait que ces trois questions étaient :

  • Où est dieu ?
  • Que fait la police ?
  • Quand est-ce qu’on mange ?

Devant tous ces Pierre(s) j’ai l’impression d’être face à un mur, de pierres, bien entendu 😉 et il va falloir que je l’escalade pour prendre un peu de hauteur aujourd’hui.

Souvent, j’imagine que de vivre c’est comme …. une chute libre ! Et un peu comme Spinoza, je pense que le libre arbitre n’est qu’une illusion, par contre pour Spinoza la chute ressemble à la chute d’une pierre, qui finalement ne peut agir sur sa chute, alors que moi … Je suis un homme, pas une Pierre 🙂

Je suis UN Pierre et je chute…. libre 😉

Pendant la chute quelles sont les questions que je peux me poser ?

  • D’où est-ce que j’ai sauté ?
  • Est-ce-que quelqu’un m’a poussé ?
  • Qui m’a poussé ?
  • Est-ce que je vais atteindre le sol ?
  • Est-ce le sol qui monte vers moi ou moi qui me dirige vers le sol ?

Personnellement, je me suis posé ce genre de questions et même des questions dans le genre : Est-ce que je vais toucher le sol ?

Cela touche à Dieu, mes origines, mon libre arbitre… mais cela ne me permet pas d’aller très loin…

Aujourd’hui je me pose des questions comme :

  • Où est-ce que je veux atterrir ?
  • Est-ce que je peux diriger mon vol pour atterrir où je veux ?
  • Où est-ce que je veux atterrir ?
  • Comment est-ce que je veux atterrir ?

Je pourrai encore me demander peut-être :

  • Suis-je loin du sol ?
  • Ai-je le temps de bouger ?

Mais à ces questions j’ai déjà répondu….

Je suis bien assez loin pour faire ce qui me semble le plus joyeux pour moi !

Et c’est tout en fait,  je ne me pose plus la question existentielle de savoir si l’on ma jeté dans la vie et pourquoi ? Simplement je vis en agissant de la meilleure manière que je peux pour atterrir où et comme, bon me semble.

Bien entendu, ce n’est qu’une métaphore sur la vie, mais elle me semble plus efficace aujourd’hui. Savoir si c’est vraiment moi qui ai décidé de tomber, et de savoir si je suis libre ou non, de mes choix personnels, n’est pas vraiment ma question que je me pose, car lorsque j’atteindrai le sol, je serai comme beaucoup six pieds sous terre ou peut-être que je finirai dans une urne comme mon fils Pierre-Simon, qui sait ? 😉

La mort attendra son heure… En attendant je chute et j’ai vraiment envie que cette chute dure encore un peu…. Car elle me semble si douce, avec vous comme compagnons de chute.

Ai-je sauté de haut ? Je ne sais pas mais je sais que je suis toujours vivant et que j’aime la vie et j’aime les humains avec qui je suis en train de descendre 🙂

Et vous votre chute vers le sol ? Comment ça se passe ? Vous êtes bien couvert ? Heureux d’aller vers le sol ? Heureux de vivre cet instant ?

Bonne journée…