Vous avez déjà remarqué comme il est difficile de changer de stratégie quand on a l’habitude d’en utiliser une ?
Je travaille avec deux techniques qui sont très différentes et qui pourtant se retrouvent toutes les deux confrontées au même problème : “Comment vais-je faire pour utiliser cette technique ? Je ne sais pas lâcher prise !”
- Une des ces deux techniques est TIPI dont je vous ai parlé dans mes précédents articles et dont j’anime des formations publiques gratuites.
- L’autre est “Le coaching par l’ACT” (Acceptation et Engagement)
Une des clés de ces deux techniques est l’acceptation de ce qui est dans l’instant où je le vis, par exemple les sensations désagréables, que je ressens, générées par des émotions dites “négatives”. Et dans les deux cas, cela va durer un certain temps puis les résultats parviendront à faire en sorte que ces émotions aient un impact moins fort voire même que l’impact disparaisse.
Est-il nécessaire de vivre des émotions pour cela ? OUI !!! C’est nécessaire, car éviter les émotions ne permet pas d’y faire face. Effectivement, ceux qui viennent me voir veulent généralement se sentir mieux pour atteindre leurs objectifs de vie. Tout le monde aime se sentir bien, n’est-ce pas ? Qui aime se sentir mal parmi vous ?
Alors ils mettent en place des stratégies d’évitement, de contrôle, de contournement … Par exemple : Ils apprennent la relaxation ou la respiration qui doit les déstresser, ils font du sport à forte dose, ils fument, ils boivent , voire prennent des anxiolytiques. Ils suivent des cours de CNV (communication non violente). Ils s’inscrivent dans des cours de danse ou de yoga. C’est à dire : ils essayent d’augmenter les “bonnes” émotions et de diminuer les “mauvaises” émotions.
Ils recherchent une forme de bonheur qui serait du type “Je ressens des bonnes émotions”. Personnellement la forme de bonheur que je vis, est plutôt du type :”vivre pleinement une vie riche et proche de mes valeurs à chaque instant”. Il ne s’agit pas de se sentir bien, mais de se sentir vivant pleinement vivant. Ressentir ce que je ressens sans lutte, simplement. Cela change grandement, la donne, sur la recherche du bonheur, non ? C’est vrai ça… C’est quoi le bonheur pour vous ?
Vous êtes dans le contrôle ? Et vous en vous sentez pas heureux ?
Je vous propose de vous poser 3 questions simples pour faire connaissance avec le désespoir créatif :
- Qu’avez-vous essayé, pour vous débarrasser de ces émotions négatives, de ces pensées difficiles ?
- Comment est-ce que cela a fonctionné pour chaque essai ? Pour chaque méthode ? Combien de temps ? Sur le long terme ? La douleur a-t-elle disparu ?
- Qu’est-ce que ça vous a couté ? En temps ? En énergie ? En argent ? En occasions loupées ? En échec d’avoir trop compté sur ces méthodes ?
Faites un tableau pour faire le point ? Et concluez : “Est-ce que cela vous a rapproché d’une vie pleine de sens ?”
Pensez-y le contrôle n’est pas la solution. En fait, c’est le vrai problème !
Je vais vous raconter deux petites histoires pour finir.
- Imaginez que vous soyez dans des sables mouvants : si vous essayez de lutter contre les sables mouvants vous vous y enfoncez. Si vous acceptez le fait que vous y êtes et que vous vous laissez flotter… Vous pourrez survivre. Mais ce n’est pas facile de le comprendre quand êtes dans la mélasse ! Instinctivement, vous cherchez à vous battre contre la situation… Pas forcement avec la situation.
- Imaginez vous participiez à un tir à la corde au bord d’un précipice et de l’autre coté une émotion désagréable et forte. Si vous tirez sur la corde, l’émotion tire aussi fort que vous. Que va-t-il se passer ? Vous allez vous rapprocher du précipice, non ? Plus vous tirez fort plus l’émotion tirera fort et vous pourrez finalement tomber ensemble dans le précipice. Et en plus vous serez très fatigué d’avoir lutté conter cette émotion… Que se passera-t-il si vous lâchez la corde ? L’émotion sera toujours là, mais vous ne vous fatiguerez plus et vous ne risquerez pas de tomber dans le précipice.
Alors ? Qu’est-ce que vous voulez vraiment ?
PS : Pour quoi des Fraises Tagada en photo ? Mes élèves comprendront directement, car c’est le symbole pour moi de la phase 3 du modèle de Hudson. 🙂
Je trouve que ton article est un suppert apport pour nous et qui nous sera très utile dans la conduite de nos séances. Par contre, moi les fraises Tagada, c’est plutôt dans toutes les phases. Les dragibus et nounours en guimauve tu les mets où ?
Dans le tiroir de ma table de cuisine 😉