Le Docteur Heidi Grant Halvorson*, de la Columbia University Business School, explique dans un article que l’estime de soi est moins importante pour votre carrière ou succès professionnels que votre capacité à apprendre de vos erreurs, et de vous pardonner:
De nombreuses recherches et études* suggèrent que l’autocompassion, plutôt que l’estime de soi, pourrait être la clé pour libérer votre vrai potentiel de grandeur. Je pense que certains d’entre vous sont sceptiques à propos de cette histoire d’ “autocompassion”. Mais il s’agit d’un argument scientifique – et pas une tendance “zen”.
Alors qu’est-ce que l’autocompassion ?
Toujours d’après le Docteur Heidi Grant Halvorson* :
L’autocompassion est la volonté de regarder vos erreurs et fautes avec gentillesse et compréhension c’est accepter le fait que l’erreur est humaine. Lorsque vous éprouvez de l’autocompassion dans les situations difficiles, vous ne vous jugez pas trop durement, et vous ne ressentez pas le besoin de vous focaliser sur vos qualités pour protéger votre ego.
Alors qu’en tirer comme conclusion ?
Déjà on peut constater que l’autocompassion plus que l’estime de soi permet se se remettre en question puisque l’erreur n’est plus la faute !
Je peux me tromper, car j’admets que je suis faillible dès le début de la démarche, et je me soutiens quoiqu’il arrive. Et donc je ne mets plus en cause mon EGO, mais je me permets d’avancer et de grandir de mes erreurs.
L’autocompassion entraîne plus de bien-être, d’optimisme et de bonheur chez les gens; et moins d’anxiété ou de stress comme le prouvent de nombreuses *études.
Et cela permet de passer outre les pièges de l’estime de soi :
Si la faible estime de soi permanente est un problème facilement identifiable, la forte estime de soi permanente n’est pas moins problématique et pourtant beaucoup de personnes courent après cela.
Or la forte estime de soi permanente est source d’arrogance et rigidité psychologique difficilement supportable pour l’environnement. N’est-ce pas ?
Et que penser de celui qui “connait tout” ,”a tout fait mieux que les autres”, sait les choses avant même que vous soyez en mesure de lui annoncer la nouvelle. Celui-là est toujours volontaire, le jour du lancement et vous laisse souvent en route, seul, pour terminer le travail, qui ne lui apporte pas la nourriture nécessaire à son EGO.
En coaching nous travaillons avec nos clients sur l’estime de soi. L’arrivée des études sur la psychologie positive, les travaux des chercheurs sur ces domaines changent la donne.
Combien de personnes pensent que ces recherches sont des “modes de bisounours” ou “de “mode new-age alternative” et pourtant nous sommes ici dans le domaine de la recherche scientifique et plus dans les spéculations de doux rêveurs. Entre ceux qui voudraient expliquer la psychologie positive par un utilitarisme au service du business et ceux qui pensent qu’il faut avoir “les pieds sur terre” alors qu’il sont simplement “psychorigides”, car, ils ont peur de remettre en cause les paradigmes sur lesquels ils ont construit leur vie.
L’estime de soi variable ce n’est déjà pas si mal, en effet… Car elle va évoluer en fonction des circonstances, mais l’autocompassion elle ne dépend que de nous !
Alors si vous commenciez à vous regarder pour ce que vous êtes : “Des êtres humains faillibles et pleins de ressources”. Cela me conforte dans ma perception intuitive de l’époque où j’écrivais que le risque c’est la vie (2011) , ou la pédagogie de l’erreur (2008).
Et si nous apprenions d’abord à nous tromper pour avancer dans l’optimisme ? Serait-ce une autre clé du bonheur ? Les études* semblent le confirmer…
*Références :
- Article de base (en anglais): https://hbr.org/2012/09/to-succeed-forget-self-esteem/
- Autre article : http://psp.sagepub.com/content/early/2012/05/24/0146167212445599
- Référence étude : http://psi.sagepub.com/content/4/1/1.short
- Voir video de Stuart Smalley : https://www.youtube.com/watch?v=-DIETlxquzY
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