Et si réduire notre quête dans la vie à la recherche du plaisir n’était qu’un leurre ? Je viens d’assister à une conférence qui m’a vraiment consterné. Le conférencier expliquait le fonctionnement du cerveau. Une explication de notre fonctionnement basé sur certaines découvertes issues des neurosciences. Il existe dans notre cerveau certains circuits spécialisés :
- Un circuit plaisir
- Un circuit douleur
Jusque là pas de problème puisque c’est une découverte scientifique avérée…. Notre cerveau est capable de pouvoir faire la différence entre ces deux concepts : Plaisir et douleur. Puis il nous explique que notre cerveau recherche le plaisir et s’éloigne de la douleur. Et il ajoute que la recherche de la douleur est un fonctionnement aberrant qui s’apparente à une pathologie, qui va vers le masochisme, alors que la recherche du plaisir est le fonctionnement “normal”. Et il en déduit que notre vie est basée sur ce couple “plaisir-douleur”.
Et de la il en déduit que la motivation est dirigée par la recherche du plaisir …
Et là je suis atterré… Car nous serions des “machines” biologiques, incapables d’autre chose, que cette recherche du plaisir. Or … Ce n’est pas mon moteur personnel et je ne suis pas masochiste.
Suis-je normal, docteur ? Quand je regarde ce qui me motive, je m’aperçois que je ne cours pas après le plaisir mais après le bonheur…
Suis-je seul ? NON ! J’ai demandé autour de moi après quoi tu cours ? Et après un échange avec mes interlocuteurs je m’aperçois que TOUS cours après le bonheur.
Mais en première approche ? Ce n’est pas si évident ! Certains s’imaginent que le bonheur est synonyme de plaisir. Et finalement sont piégés par le discours “Plaisir = Bonheur” or Bonheur n’est pas seulement cela. Les découvertes de la psychologie positive nous permettent de constater que le plaisir alimente seulement un bonheur de “surface”, comme l’appelle Tal Ben Shahar (Voir son livre “l’apprentissage du bonheur”)
Ceci est un rappel de mon article de décembre 2013 à relire, où je présente l’équation du bonheur de Seligman :
B = E + C +V
- B = Votre niveau de Bonheur
- E = Votre espace des possibles
- C = Les circonstances de votre vie
- V = Facteurs variables en fonction de votre volonté
Et oui ! Quand je suis en train de vous écrire cet article, je suis dans un état où je perds le contact avec mon environnement … Et parce que je porte mon attention sur ce point, maintenant, je m’aperçois que l’émission de France Inter où Jean-Claude Amesen explique la loi Léonetti est aussi passionnante, et pourtant je reste à écrire car… Après quoi je cours ? En fait … La notion de flow, intervient… Et là, la notion de plaisir disparaît… Il n’y a plus d’émotions… Il n’y plus de Pierre. Il n’y a plus que l’action en cours… Lorsque je m’arrête … Oui je suis heureux … J’ai l’impression d’avoir grandi… Oui il peut y a voir à ce moment très précis une partie de plaisir, qui va durer l’espace d’un déjeuner de soleil… Alors que le bonheur lui va continuer …. En fait, je ne recherche pas le plaisir mais LE BONHEUR !
Finalement, je ne pense pas que réduire nos motivations à une simple recherche du plaisir soit la bonne approche ! OUUUUFFFF !!!! J’ai eu peur car mon métier de coach serait alors réduit à un travail de “mécano du cerveau”… Quelle réduction ! L’approche, qui se veut neuroscientifique, dans la formation des coachs est une impasse. L’humain ne peut pas être réduit à cette seule approche et heureusement 🙂
Et vous après quoi courrez-vous ?
Bien heureusement que nous ne sommes pas qu’un “cerveau” qui court…
Ce qui, à mon avis fait toute la différence, c’est d’Être, vivre avec mon Âme, mon Coeur et mon Esprit, et que tous “les plaisirs” du plaisir dans sa fugacité ne me permet pas forcément d’Être Heureuse au plus profond de moi cela ne me vient pas que de “mon cerveau” mais de mon état d’être, sans quoi la complétude du Bonheur ne peut se vivre…
Enfin, cela n’engage que moi… loin d’un résonnement de théorie mais bien de vécu pratique, et le coach à mon “avis” transmet motive passionne et forme les autres par son vécu pratique, visible et expérimental au quotidien, ce n’est pas qu’un “cerveau” mais un grand coeur capable de connexion d’être.
N’est-ce pas cela le Bonheur?
Donc, pour vous répondre : Je cours après le Bonheur qui m’offre autant de plaisirs que je puis vivre et cela ne fonctionne pas dans le sens inverse….
A très bientôt 🙂
Après le bonheur comme toi Pierre, qui passe par un besoin avide d’apprendre, de découvrir, d’exprimer mon plein potentiel.