Fondamentalement ACT est une approche thérapeutique de type TCC (Thérapies Cognitives et Comportementales) dite de 3e génération. Bon alors quelle différence entre ACT et les autres approches ?
Un peu d’histoire (très rapide)
- 1re génération : Apprentissage d’un comportement alternatif au comportement qui pose problème (type Pavlov)
- 2e génération : Recherche des pensées automatiques pour les remplacer par des pensées alternatives. C’est la mise en évidence des scénarios catastrophes pour permettre une reconstruction cognitive.
- 3e génération : On se centre sur le ressenti intérieur et les émotions, et on apprend à observer et composer avec.
Dans les TTC de 3e génération on voit par exemple :
- FAP (Functional Analytic Psychothérapy)
- DBT (Dialectic Behavioral Therapy)
- Thérapie intégrative pour le couple
- …/…
- MBSR (Mindfullness-Based-Stress-Reduction)
Ces thérapies font l’objet de recherches actives actuellement. Toutes ces thérapies centrent leur action sur le ressenti émotionnel et utilisent des outils comme l’acceptation, la pleine conscience, la défusion cognitive, la dialectique, les valeurs, la spiritualité et les relations. Ce sont des démarches plus expérientielles que didactiques.
Alors et ACT ? ACT est une démarche résolument plus humaine !
Toutes les prises en charge avant ACT ont pour objectif d’éliminer des éléments psychologiques ou émotionnels qui sont considérés comme indésirables. Et ces thérapies ont eu de réels succès.
Elles trouvent leurs limites dans le “vécu” car comment “arrêter de penser à” , “changer de raisonnement”… Et ces techniques augmentent (ou risque d’augmenter) les commentaires intérieurs inconfortables ou délétères.
Le nouveau paradigme de l’ACT est le suivant :
À la différence de ce qui est observable par tous (comme un os cassé par exemple), les émotions, les pensées et les images mentales, même si elles sont pénibles, ne sont pas pathologiques. Ce n’est pas leur présence qui pose problème, car inhérent à la vie, mais c’est le rapport que nous entretenons avec ces éléments (de type privé) que se joue la psychopathologie. Chercher à éliminer ces pensées peut amener les gens à des luttes existentielles où ils n’auront jamais le dernier mot.
L’ACT s’appuie sur le postulat suivant : “La souffrance est liée de manière inhérente à la vie humaine”. Vivre pleinement amène à vivre inexorablement des évènements douloureux.
Par exemple c’est parce qu’on a des enfants que l’on aime que leur mort est une souffrance et je sais de quoi je parle, ayant perdu un fils. C’est ^parce qu’un travail nous plait que le perdre est difficile à vivre. C’est parce que nous sommes heureux en ménage que nous souffrons de voir notre conjoint vieillir.
Benjamin Schoendorff dans son guide clinique écrit “Seul l’être humain est capable d’être malheureux au milieu d’un contexte environnemental favorable”
Le piège ? C’est le langage… Et cela est développé de manière très claire dans la TCR (Théorie des Cadres Relationnels) sur laquelle s’appuie ACT. Mais c’est une autre histoire… que je vous raconterai dans un prochain article.
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Vous voulez en savoir plus ? Et si vous m’appeliez au +33 982 44 44 12 ? Et j’aurai la joie de répondre à vous questions.
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